FreeKhaled

Vous avez peut être déjà eu écho de cette affaire.
« #FreeKhaled » c’est l’hashtag déployé sur les réseaux sociaux par de nombreux militants depuis le 29 mars 2020, suivant l’arrestation du journaliste Khaled Drareni. C’est ce même cri d’espoir, en version XXL, qui résonne sur cette immense bâche, située en bordure du périphérique parisien dans le 13e arrondissement.

Mais qui est Khaled Drareni ?

Ce journaliste algérien, ancien présentateur du Journal TV local français est correspondant chez TV5 Monde et Reporters Sans Frontières. Alors qu’il couvre le 07 mars 2020, une manifestation du « Hirak » ( mouvement contestataire citoyen )  à Alger, Khaled est arrêté. Accusé d’espionnage par le chef d’Etat algérien, il écope d’une peine de deux ans d’emprisonnement. Motif de l’inculpation: « incitation à attroupement non armé » et « atteinte à l’unité nationale » . C’est seulement le 19 février, après 10 mois d’incarcération, que le journaliste est libéré.

Un soutien sans frontières.

free khaled
Des dizaines de journalistes français mobilisés devant l’ambassade d’Algérie à Paris le 08 septembre 2020.

En plus du soutien de journalistes tels que Laurent Delahousse ou encore Anne-Claire Coudray, une fresque de 300 m² voit le jour mi-octobre 2020 sur la façade d’un immeuble à peine achevé. Elle est soutenue par Reporters Sans Frontières, où Khaled Drareni occupe le poste de correspondant. Cette œuvre montre le portrait souriant du journaliste algérien peint par le street-artiste C215. Ce dernier est connu pour ses nombreux portraits d’illustres recouvrant les boites aux lettres jaunes aux quatre coins de Paris.

Un symbole de la liberté.

Khaled Drareni
Le journaliste algérien Khaled Drareni lors d’une manifestation.

Les deux grandes ONG, Amnesty International & Reporters sans frontières ont lancé une pétition afin de dénoncer le traitement discriminatoire dont faisait l’objet Khaled Drareni. Elles ont aussi demandé sa libération définitive.

Les premiers mots du journaliste engagé suivant sa libération, « Mon combat, pour la liberté de la presse en Algérie, mon combat en tant que journaliste va se poursuivre », résonnent toujours aujourd’hui. Ces mots ont encore une fois relancé la question de la liberté de la presse en Algérie. Ce pays est classé 146e au classement de la liberté de presse en 2020.

Cet imposant portrait, est d’autant plus fort aujourd’hui car le journaliste « provisoirement » libéré, est vu comme un « symbole de la liberté ». En effet, au-delà des frontières de l’Algérie, dans des contrées où cette liberté de presse reste toujours bafouée.

Retrouve cette fresque engagée et d’autres oeuvres street art dans l’appli Mappiness. Disponible sur Android et Apple.

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